Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/77

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Préliminaire. 6i

la poftérité foit votre feul point de vue ; qu’il ne foit jamais croife par aucun autre. Ecrivez , comme û vous étiez leuls dans l’univers , ou comme il vous n’aviez rien à craindre de la jalouiie & des préjugés des hommes, ou vous manquerez le but. Je ne me flatte pas de I atteindre ; je ne me flatte pas que le fon qui me déiignc , «Se qui m’efl commua avec tant d’hommes obfcurs , foit porté dans i’immenfiré des fiecles & des airs : fi je confulte même moins ma modeflie que ma foiblefTe , je croirai fans peine que l’écrivain, foumis aux mêmes loix que Thomme, périra tout entier. Qui fait même, fi dans un projet fi fort au-defTus de mes forces , une réputation aufîi foible que la mienne ne pourroit pis échouer au même ccueil où s’efl déjà brifée ma fortune.

Quoiqu’il en foit , aufTi tranquille fur le fort de mes ouvrages, que fur le mien propre, j’attellerai du moins que j’ai regardé la plupart de mes contemporains , comme dt^s préjuges ambulants que je n’ai pas plus brigué leur fufFrage , que craint leur blâme, ou leur cenfure ; & qu’enfin content Je prends la liberté de la faire reparoître, telle qu’on l’a déjà vue dans toutes les éditions de l’Homme- Machine y curn bonâ venir, cikhernmi , SATANTISSlMIy TEDANTISSÎMI profijforis.