Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome premier, 1796.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

74 Traité

parle Ariîlote, clic ne î’eM que par ùm mariage, ou par ibn union avec la force motrice même. Cela pofc : îi la mari ère cil : quelquefois forcée de prendre une certaine forme, & non telle autre, cela ne peut venir de fa nature trop inerte, ou de fes formes méchaniques padives dépendantes de rétendue , mais d’une nouvelle iforme, qui mérite ici le prcm.ier rang , parce qu’elle joue le plus grand rôle àius la nature ; c’cft la forme active, ou la puilîance motrice ; la forme, je le répète par laquelle la matière produit celles qu’elle reçoit. Maïs avant que de faire mention de ce principe moteur , qu’il me ibit permiis d’obicrver en paiïant que la matière , confiderée feulement comme un être pafîif, ne paroit mérirer que le fimpîe nom de matière, auquel elle étoit autrefois reftreinte ; que la matière , étant qu’abfolument inféparable de l’étendue, de l’impénétrabilité, de la divifibilité . & des autres formes méchaniques padives , n’etoit- pas réputée par les anciens la même chofe que ce que nous appelons aujourd’hui du nom de fubflance , & qu’enfin loin de confondre ces deux termes , comme font les modernes, ils prenoientla matière, Amplement comims un attribut ou une partie de cczzQ fubilance, conintuée telle, ou élevée à la dignité de corps par la puiiTance motrice dont je vais parler.