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Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome second, 1796.djvu/102

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fecjnJz région du cerveau , femblable à ces rayons qui s’éteignent en entrant par la cornée , avant que d’avoir pafle à la chambre poflérieure de. Fœil-, à moins cependant qjie le plus fin tabac d’Efpagne % qui ne peut fe faire jour au travers des petits trous de l’os ethmoïde exa&ement remplis par les filamens du nerf olfaâif * ne réfbKit ce grand problême ?


Que d’embarras ! que d’incertitude par-root ! Qui fixera encore le point oh s’arrête la progreffion du mouvement imprimé par le toucher ? Qui dira jufqu’oii le taét fait monter les efprits animaux dans le thermomètre des nerfs ? Se dépouilleroient-ils de leur fenfation ? Perdroient-ils la nouvelle modification qu’ils ont reçue * avant que de percer le crâne t comme le ? artères vertébrales & carotides quittent une partie de leur tunique mufculeufe, ceux-là , pour faire honneur à Tarne, qui du bout du doigt peut juger des corps, comme on le voit dans les aveugles ; celles-ci > pour ne pas troubler la raifon par une élafticité infuppoitable, qui nous eût peut-être tous rendus fous ?

Cela accordé au docteur Tralles, c’eft fans fondement qu’on s’eft imaginé que les fenfations fe portoient jusqu’au cerveau, oh elles ne faifoient que pafler , plus vite que l’éclair , au travers du crible des organes des fens ; & même que le principe sensitif, ou l’a me ue recevoir aucune