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Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome second, 1796.djvu/130

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rodez mettre la volonté. Sera-ce dans ce qui se ratifie , ou dans ce qui s évapore ? la fcrez-vous plopper dans nos vehes Se courir comme une f >Ue avec m» liqueurs ? Direz- vms que tranqutl» kment aflîfe firr ion trdse médullaire, fans participer en rien à ce qui arrive an corps, elle voit du haut de fa grandeur les orages fe former dans les vaifleaux , comme on entend gronder le tonnerre fous fes pieds du haut des Pyrénées ? Vous n’ofez foutenir une fi étrange opinion ! Donc Famé eft diftinâe du corps* Donc elle habite quelque part hors du corps. Oh ! dieu le fait, & les Leibnitiens. Ceft ainfi que nous autres fpiritualiftes , quoique aftez fermes & même opiniâtres , chantons quelquefois la palinodie»

Non , encore une fois , non , la volonté ne peut être corporelle. Concevez-vous que le corps, ou quelque partie privilégiée de ce corps-, ( que vous connoilssez si bien ) puifle tantôt vouloir & tantôt ne pas vouloir ? Concevez-vous matériel , ce qui envoie , tantôt plus , & tantôt moins d’efprits , & tautôt point du tout ; ce qui les fufpend, les fait marcher ! courir, voler ou s’arrêter, au gré de fes defirx ? Rendez-vous donc au fpiruualifmt , à la vue de ftbfurdhé du systême contraire. Quelle simplicité, pour ne pas dire quelle folie, de croire avec Lucrèce, que rien ne peut agir fur un corps que ce qui est corps ? volonté ctant une partie