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PRÉLIMINAIRE.

et après les soins et les peines qu’il m’a coûté jusqu’à sa publication, c’est sans doute dans cet instant où il m’est permis d’être l’organe de la République française, en payant à sa mémoire un tribut de la reconnaissance nationale.

La Pérouse, d’après ses dernières lettres de Botany-Bay, devait être rendu à l’île de France en 1788[1]. Les deux années suivantes s’étant écoulées, les événemens importans qui occupaient et fixaient l’attention de la France entière, ne purent la détourner du sort qui semblait menacer nos navigateurs. Les premières réclamations à cet égard, les premiers accens de la crainte et de la douleur, se firent entendre à la barre de l’Assemblée nationale, par l’organe des membres de la société d’histoire naturelle.

« Depuis deux ans, disaient-ils, la France attend inutilement le retour de M. de la Pérouse ; et ceux qui s’intéressent à sa personne et à ses découvertes, n’ont aucune connaissance de son sort. Hélas ! celui qu’ils

  1. Voyez tome IV, pages 202 et 240.