CHAPITRE X
Nous allions malgré tout commencer notre retraite. L’ennemi savait que les mouvements de notre colonne, en quelque sens qu’ils se fissent, avaient d’autres motifs que notre croyance à sa supériorité militaire. Le combat qui nous avait rendus maîtres de son camp avait abattu sa présomption, et en même temps la confiance de nos hommes en eux-mêmes s’était élevée à la hauteur des épreuves que nous réservait l’avenir, comme de celles que nous avions déjà subies.
Il ne fallait rien moins que l’avantage remporté sur les Paraguéens pour faire accepter sans murmure aux soldats la réalité de notre situation, et les empêcher de réfléchir sur l’imprévoyance qui nous y avait conduits. Il était facile sans doute de trouver une cause pour le manque de