Page:La Retraite de Laguna (Plon 1891).djvu/81

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tallines que les infiltrations saumâtres des marais inférieurs n’ont pas encore altérées.

L’état sanitaire des soldats ne laissait rien à désirer : aussi les exercices journaliers de tous les bataillons avaient-ils recommencé ; nos musiques, rompant enfin leur long silence, égayaient les esprits. Celle surtout des volontaires de Minas, qui avait été organisée avec soin, jouait des symphonies dont la nouveauté, pour les échos du lieu, ajoutait un charme de plus au plaisir de les y entendre.

Le bataillon no 17 reçut bientôt l’ordre d’aller, au delà du point où s’était déjà porté le bataillon no 21, faire une reconnaissance sous la direction du guide Francisco Lopès, et en compagnie d’un groupe d’Indiens Térénas et Guaycourous qui s’étaient présentés au colonel il y avait quelque temps.

Le départ eut lieu le 10 avril, enseignes déployées et musique en tête, spectacle toujours imposant aux approches des combats. Le corps avait été mis, par les soins du commandant, sur un pied de discipline qui l’aurait fait remarquer partout.

La journée du lendemain nous réservait des