Page:La Revue blanche, t12, 1897.djvu/292

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brillera un long temps à l’horizon, dans le présent et dans l’avenir.

Telle est, dans le calme et le sang-froid que donne ce long intervalle, mon impression dominante et mon appréciation définitive.

Je n’ajoute qu’un mot. La Commune a été un gouvernement et une révolution où l’on ne comptait pas les citoyens probes : ceux-ci étaient foule… Tel personnel gouvernemental républicain y eût pu à cet égard chercher et trouver des exemples dignes d’être imités.

M. Georges Renard
actuellement directeur de la Revue socialiste.

Je vous envoie les renseignements que vous désirez, tout en me demandant si ces détails personnels sont de nature à intéresser le public. Peut-être après tout que l’histoire trouvera quelque chose à glaner parmi ces miettes du passé.

1re  Question. — Mon rôle a été subalterne et obscur durant l’insurrection communaliste de 1871. J’avais vingt-trois ans, j’étais encore élève à l’École normale supérieure et de plus, à la suite de la guerre où j’avais figuré comme engagé volontaire, j’étais atteint de rhumatismes qui m’ont rendu, pendant de longs mois, la marche difficile et douloureuse. Désireux de servir la cause populaire, selon mes forces, je fus mis en rapport avec Rossel par Léo Séguin, mon camarade de collège et de bataillon (celui-là même qui s’est fait tuer dans la campagne de Tunisie, alors qu’il était le correspondant du Télégraphe), et je