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Page:La Rhétorique des putains, 1880.djvu/197

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MARTHE

C’est la fille qu’il vous faut ; je vous assure que vous n’en trouveriez pas une dans tout l’univers qui pût vous convenir mieux que celle-ci.

ANGÉLIQUE

Mais est-ce tout de bon que je dois prendre aussi son cousin avec elle ?

MARTHE

Je ne vous l’ordonne pas, je ne puis que vous le conseiller.

ANGÉLIQUE

Mais je me mets un pesant fardeau sur les épaules ; comment pourrai-je le porter avec honneur ?

MARTHE

Oh ! vous aurez d’autres fardeaux à porter ! Mais vous vous en acquitterez très bien et avec honneur ; n’en soyez pas en peine.

ANGÉLIQUE

Mais ce jeune homme, à qui Marguerite est inséparablement attachée, est-il vraiment son cousin ? Une amitié si étroite, entre parents, m’étonnerait à la vérité.

MARTHE

À vous dire vrai, je ne me suis pas souciée de voir son arbre généalogique. D’ailleurs, je me rappelle avoir vu un tableau, où l’Amour était peint au pied d’un escalier que montait et des-