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Page:La Rhétorique des putains, 1880.djvu/246

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reux même à sa patrie, à toute l’humanité… Un mot consacré par l’église pour faire croire des mystères inintelligibles, quelquefois absurdes, comme consubstantialité, transsubstantiation, etc… Un mot consacré par l’usage, quoiqu’il soit contre les règles de la langue, comme lettres royaux… Con – sacré ; c’est le temple universel, où l’humanité entière offre ses hommages et ses adorations.

Consanguin. En termes de jurisprudence, c’est un parent du côté paternel ou un frère de père… Con – sanguin ; c’est la petite affaire, lorsqu’elle a ses purgations mensuelles.

Consent. Un qui acquiesce, qui adhère à la volonté de quelqu’un ; qui trouve bon, qui veut bien ce que veulent les autres… Con – sent ; c’est lorsqu’il sent une démangeaison inquiétante, une chaleur insupportable, un rafraîchissement agréable, un plaisir excessif : c’est lorsqu’il exhale et répand une odeur suave, qu’il sent bon, étant graissé, frotté avec la pommade de jasmin.

Consolide. Qui rend ferme et solide ; qui affermit une union, ou un traité… Con – solide ; qui a une fermeté capable de résister aux coups réitérés des assaillants.

Consultant. Celui qui donne avis et conseil… Con – sultan ; c’est un con rare, et digne de faire l’ornement le plus beau du sérail d’un sultan.

Contemple. Un qui considère attentivement, soit avec les yeux du corps, soit avec ceux de