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Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/123

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DE LA NOTICE BIOGRAPHIQUE

tonneau, notaire, lequel y fit construire une maison. La seconde propriété consistait en un jardin clos, d’environ sept quartiers, lequel, après avoir appartenu aussi à Charles de Magny, et ensuite à Jean-Jacques de Mesmes, seigneur de Roissy, lieutenant civil de la prévôté de Paris, était passé, dès 1543, aux mains de Nicolas Dangu, évêque de Seez, puis de Mende. En 1586, les deux propriétés étaient fondues en une seule, et appartenaient à François de Bourbon, duc de Montpensier, dauphin d’Auvergne ; d’où le nom de « Hostel Daulphin » qu’on trouve dans le censier de 1595, où il est dit que l’hôtel était alors possédé par M. de Penillac. Il fut ensuite acquis par Henri de la Tour, duc de Bouillon, maréchal de France, et après sa mort, arrivée en 1628, par Roger du Plessis, sieur de Liancourt, qui le fît rebâtir sur les dessins de Lemercier, l’architecte du Louvre. La petite-fille du duc de Liancourt ayant épousé, en 1659, le duc François de la Rochefoucauld, celui-ci devint propriétaire de l’hôtel, que l’on continua à appeler l’hôtel de la Rochefoucauld ; cependant il fut vendu, en 1718, par le prince de Marcillac à la famille Gilbert des Voisins. La rue des Beaux-Arts a été ouverte, en 1825, sur l’emplacement de cet édifice, détruit peu auparavant. » (Topographie historique du Vieux Paris par feu Berty et Tisserand. Région du bourg Saint-Germain, p. 239 et 240.)


VII

lettre de madame de la fayette à madame de sable[1].
(Voyez ci-dessus, p. lxxv et note 2.)
« Ce lundi au soir [1665 ou 1666].

« Je ne pus hier répondre à votre billet, parce que j’avois du

  1. La source indiquée par Sainte-Beuve (Portraits de femmes, édition de 1845, note de la page 235) est, d’après l’ancien classement des manuscrits de la Bibliothèque du Roi : « Résidu de Saint-Germain, paquet 4, n° 6 » ; mais nous avons en vain cherché la pièce, ainsi que les sept autres lettres de Mme de la Fayette dont nous allons parler, dans les Portefeuilles de Veillant, où se trouve maintenant placé ce Résidu. Nous pouvions du reste prévoir que nous ne la trouverions pas : dès 1851, MM. Lalanne et Bordier l’avaient signalée comme absente dans leur Dictionnaire des autographes volés (p. 177, article La Fayette). — Sainte-Beuve croyait, nous l’avons dit, avoir le premier découvert cette lettre. Cette erreur, partagée par Geruzez et par V. Cousin, a été rectifiée par Edouard Fournier, qui, en insérant dans ses Variétés historiques