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ET MAXIMES MORALES
CLXXIX
Nous nous plaignons quelquefois légèrement de nos amis pour justifier par avance notre légèreté[1]. (éd. 1*.)
CLXXX
Notre repentir n’est pas tant un regret du mal que nous avons fait, qu’une crainte de celui qui nous en peut arriver[2]. (éd. 1*.)
CLXXXI
Il y a une inconstance qui vient de la légèreté de l’esprit[3] ou de sa foiblesse, qui lui fait recevoir toutes les opinions d’autrui, et[4] il y en a une autre, qui est plus excusable, qui vient du dégoût des choses[5]. (éd. 1*.)
CLXXXII
Les vices entrent dans la composition des vertus,
- ↑ Var. : On se plaint de ses amis pour justifier sa légèreté. (Manuscrit.) — Voyez la 18e des Réflexions diverses.
- ↑ Var. : Notre repentir n’est pas une douleur du mal que nous avons fait ; c’est une crainte de celui qui nous en peut arriver. (1665.) — Notre repentir ne vient point du regret de nos actions, mais du dommage qu’elles nous causent. (Manuscrit.)
- ↑ L’édition de 1665 ajoute ici : « qui change à tout moment d’opinion. »
- ↑ L’édition de 1665 n’a pas cette conjonction.
- ↑ Var. : qui vient de la fin du goût des choses. (1665.) — Il y a deux sortes d’inconstance : l’une qui vient de la légèreté de l’esprit, qui à tout moment change d’opinion, ou plutôt de la pauvreté de l’esprit, qui reçoit toutes les opinions des autres ; l’autre, qui est plus excusable, qui vient de la fin du goût des choses. (Manuscrit.)