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RÉFLEXIONS OU SENTENCES
CLXXXVII
Le nom de la vertu sert à l’intérêt aussi utilement que les vices[1]. (éd. 1.)
CLXXXVIII
La santé de l’âme n’est pas plus assurée que celle du corps ; et quoique l’on paroisse éloigné des passions[2], on n’est pas moins en danger de s’y laisser emporter que de tomber malade quand on se porte bien[3]. (éd. 1*.)
CLXXXIX
Il semble que la nature ait prescrit à chaque homme[4], dès sa naissance, des bornes pour les vertus et pour les vices[5]. (éd. 1*.)
CXC
H n’appartient qu’aux grands hommes d’avoir de grands défauts[6] (éd. 1.)
- ↑ Voyez les maximes 171, 253 et 305.
- ↑ Var. : … que celle du corps ; et quelque éloignés que nous paraissions des passions que nous n’avons pas encore ressenties. (Manuscrit.)
- ↑ Var. : il faut croire toutefois qu’on n’y est pas moins exposé que l’on est à tomber malade quand on se porte bien. (Manuscrit.) — On n’y est pas moins exposé qu’à tomber malade quand on se porte bien. (1665.) — Voyez les maximes 193 et 194.
- ↑ La 1er édition (1665) est plus affirmative : « La nature a prescrit à chaque homme… »
- ↑ Vauvenargues pense également (maximes 31 et 219, Œuvres, p. 376 et 399) que les hommes ne peuvent être tout à fait vicieux, ou tout à fait bons, et qu’ils ont peut-être autant de bonnes qualités que de mauvaises. — Voyez aussi la maxime 610 de la Rochefoucauld.
- ↑ Pascal a dit, dans un sens voisin (Discours sur les passions de l’amour, tome II, p. 252) : « À mesure que l’on a plus d’esprit, les