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ET MAXIMES MORALES
quelques[1] opposées qu’elles soient, nous empêchent également de sentir les défauts de nos amis[2]. (éd. 5.)
CDXXVII
La plupart des amis dégoûtent de l’amitié, et la plupart des dévots dégoûtent de la dévotion[3]. (éd. 5.)
CDXXVIII
Nous pardonnons aisément à nos amis les défauts qui ne nous regardent pas[4]. (éd. 5.)
CDXXIX
Les femmes qui aiment pardonnent plus aisément les grandes indiscrétions que les petites infidélités[5]. (éd. 5.)
CDXXX
Dans la vieillesse de l’amour, comme dans celle de l’âge, on vit encore pour les maux, mais on ne vit plus pour les plaisirs[6]. (éd. 5.)
- ↑ Voyez le Lexique, au mot Quelque.
- ↑ La Bruyère (des Jugements, no 4) : « Deux choses toutes contraires nous préviennent également, l’habitude et la nouveauté. »
- ↑ Mme de Sablé, dans la lettre citée, dit à propos de cette réflexion « Quand les amitiés ne sont point fondées sur la vertu, il y a tant de choses qui les détruisent, que l’on a quasi toujours des sujets de s’en lasser. »
- ↑ Voyez la maxime 88, et la 10e des Réflexions diverses.
- ↑ « Il n’y a rien de mieux trouvé, » selon Mme de Sablé (même lettre).
- ↑ « Il y a quelquefois des regains, dans l’un et dans l’autre, » dit l’annotateur contemporain, ce qui permet de supposer qu’il n’était pas jeune. — Voyez la maxime 461, et la 9e des Réflexions diverses.