DLXIV
Toutes les passions ne sont autre chose que[1] les divers degrés de la chaleur et de la froideur du sang[2]. (1665*, n° xiii.)
DLXV
La modération dans la bonne fortune n’est[3] que l’appréhension[4] de la honte qui suit l’emportement, ou la peur de perdre ce que l’on a[5]. (1665*, n° xviii.)
DLXVI
La modération est comme la sobriété : on voudroit bien manger davantage, mais on craint de se faire mal[6]. (1665, n° xxi.)
DLXVII
Tout le monde[7] trouve à redire en autrui ce qu’on trouve à redire en lui[8]. (1665, n° xxxiii.)
DLXVIII
L’orgueil, comme lassé de ses artifices et de ses différentes métamorphoses, après avoir joué tout seul tous[9] les personnages de la comédie humaine[10], se montre avec un visage naturel, et se découvre par la fierté[11] : de sorte qu’à proprement parler,
- ↑ Var. : ne sont que. (Manuscrit.)
- ↑ Voyez les maximes 5, 44, 297 et 638.
- ↑ Suard ajoute : « d’ordinaire. »
- ↑ Var. : que la crainte. (Manuscrit.)
- ↑ Cette pensée faisait en partie double emploi avec la maxime 18 de l’édition définitive. Voyez aussi les maximes 17 et 293.
- ↑ Analogue à la maxime 593 ; supprimée d’ailleurs, à hou droit, ce nous-semble, comme manquant de noblesse.
- ↑ Suard a remplacé Tout le monde par Chacun.
- ↑ Cette pensée revient, pour le fond, à la 507e.
- ↑ Duplessis omet tous.
- ↑ Var. : Enfin l’orgueil, comme lassé de ses artifices et de ses métamorphoses, après avoir joué tout seul le personnage de la comédie humaine… (Manuscrit.)
- ↑ Brotier a changé « la fierté » en « sa fierté ».