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MAXIMES SUPPRIMÉES
DLXXIII
On se console souvent d’être malheureux[1] par un certain plaisir qu’on trouve à le paroitre[2]. (1665*, n° lx.)
DLXXIV
Il faudroit pouvoir répondre de sa fortune, pour pouvoir répondre de ce que l’on fera[3]. (1665*, n° lxx.)
DLXXV
Comment peut-on répondre de ce qu’on voudra à l’avenir, puisque l’on ne sait pas précisément ce que l’on veut dans le temps présent[4] ? (1665, n° lxxiv.)
DLXXVI
L’amour est à l’âme de celui qui aime ce que l’âme est au corps qu’elle anime[5]. (1665, n° lxxvii.)
- ↑ Var. : d’être malheureux en effet. (Manuscrit.)
- ↑ Répétition de la maxime 50. — Bmaise (p. 45) donne en note, comme inédite et publiée pour la première fois d’après un manuscrit, cette maxime 573, imprimée dès 1665. — Le manuscrit auquel Blaise renvoie dans ses notes est le tome II des Portefeuilles de Vallant. Il dit avoir trouvé cette maxime au folio 220. Ce chiffre est celui de l’ancienne pagination. Une note qui se lit au commencement du volume, datée de janvier 1850, avertit qu’avant la pagination actuelle on avait constaté qu’il manquait un certain nombre de feuillets (entre autres le 220e).
- ↑ Le manuscrit disait d’une façon plus vive : « Comment peut-on répondre si hardiment de soi-même, puisqu’il faut auparavant pouvoir répondre de sa fortune ? » Comparez avec la maxime suivante. — Suard termine ainsi la phrase : « de ce qu’on fera à l’avenir. »
- ↑ Rapprochez de la maxime 295.
- ↑ C’est, à deux mots près, la dernière phrase de la 79e maxime de Mme de Sablé. La Rochefoucauld l’a-t-il abandonnée à titre de restitution, ou Mme de Sablé l’a-t-elle reprise dans les miettes de la Rochefoucauld ? — La pensée de Mme de Sablé se termine ainsi : « au corps de celui qu’elle anime. »