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Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/491

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DISCOURS SUR LES MAXIMES. 3j5 ques doutes. On lit dans les Entretiens (TAiiste et (TEttgcnc (3° édition, 1671, p. 184 et l85) : a Le Discours qui a été mis à la tête de ces Réflexions est de la main d’un grand maître, qui sait le monde aussi bien que la langue, et qui n’a pas moins d’honnêteté que d’cspi it. » Ce mot de grand maître convient-il bien à notre la Chapelle ? Il s’appliquerait mieux , on ne saurait le nier, à Segrais, que désignerait assez bien aussi le reste de cette phrase laudative. Mais, d’un autre côté, on peut se demander si Bouhours lui-même était dans le secret, et s’il ne parle pas par simple conjecture, ou plutôt sur le bruit déjà répandu au sujet de ce Discours; on peut aussi faire remarquer que les pompeuses aj>pellations, comme celle de grand maître, se décernaient et s’é- changeaient assez volontiers, même dès le dix-septième siècle, entre les écrivains du second ou du troisième ordre; que la Chapelle, futur inspecteur des beaux- arts, était déjà peut-être en crédit; qu’enfin, ami ou protégé d’un illustre jé- suite, le P. Rapin, il était naturel qu’il fût bien traité par le P. Bouhours, autre jésuite. Quoi qu’il en soit, nous donnons cet écrit tel que la Rochefoucauld l’avait une première fois agréé , c’est-à-dire en nous conformant au texte de l’édition de i665. Celle de 1693 en diffère par des modifications assez nom- breuses et des retranchements de citations ; nous indiquons ces différences dans les notes ’ . Monsieur , Je ne saurois vous dire au vrai si les Réflexions morales sont de M. *** *, quoiqu’elles soient écrites d’une manière qui semble appro- cher de la sienne; mais en ces occasions-là, je me défie presque toujours de l’opinion publique, et c’est assez qu’elle lui en ait fait un présent, pour me donner une juste raison de n’en rien croire. Caire de Sainte-Geneviève : i< On seroit assez tenté de croire que le Discours sur les Réflexions est de Segrais, car il abonde en citations latines et ita- liennes : c’étoit la mode alors ; le Segraisiana indique que c’étoit aussi le goût de Segrais. Mais comme on cite ici un peu les saints Pères, j’inclinerois à croire que ce Discours est d’Esprit ou de Gomberville, ou plus proba- blement encore do Chevreau, n . L’édition d’Amsterdam, de 1705, a reproduit ce Discours, en suivant, à quelques variantes près, le texte de i6r)3, mais en y rétai)lissant, d’après celui de i665, les citations envers qui, en i6c)3, avaient été supprimées. Malgré ces additions, elle conserve, ce dont le sens s’arrange comme il peut, les phrases que l’édition de 1693 avait substituées aux citations. Le morceau a été réim- primé, conformément (très-peu s’ni faut) au texte de l7o5, dans le recueil d’Amelot de la Houssaye (1714, etc.), et dans l’édition collective d’Amelot et de l’abbé de la Roche (1777). Duplcssis le donne également, mais comme nous, d’après le texte de i665; il ne marque pas les variantes de l’édition de 1693. . L’édition de 1705 donne en toutes kttres : « de Monsieur de la Roche- foucauld ; )i celle d’Amelot de la Houssaye : « de M*** (le duc de la Roche- foucauld). » — A la quatrième ligne du second alinéa, qui suit, ces deux éditions se contentent de l’initiale M’**.