Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/510

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374 APPENDICE. III MADEMOISELLE DE VERTUS A MADAME DE SABLÉ [l663]’. .... Que me dites-vous de ces Maslmes qu’on a montrées à M. le comte de Saint-Paul*? Je ne sais ce que c’est ^, m;iis il me semble qu’il ne faudroit point trop le laisser entretenir parce M. de Neuré*; car c’est une personne qui apparemment n’est pas contente de Mme de Longueville, et qui a Lien envie, à ce qu’on m’a dit, de ren- trer dans cette maison. Si vous disiez à M. le comte de Saint-Paul qu’il ne faut pas qu’il s’amuse à les lire? Il a une grande déférence pour vous, et ainsi cela lui deviendroit suspect. IV MADAME DE LA FAYETTE A MADAME DE SABLÉ [l663]*. Je viens d’arriver à Fresnes, où j’ai été deux jours en solitude . Extrait du tome VII des Poi tefeuiUt’s de J’aUnnt , fi)Ii<) 12 1. — ÎS’ous donnons un extrait de cette lettre ])arce qu’ell • montie ju’-qu’a quel point, dans l’entourage de Mme de Longueville, on redoutait, pour le jeune comte de Saint-P.iul, la lecture des Maximes. Elle n’est ])as datée, mais comme, dans un passage qui n’a pas traita notre sujet, il est fait mention de la mort récente de la comtesse de Maure, amie de Mme de Salilé, cette lettre est évidemment de i663. — Mlle de Vertus (r.athcrine-Francoise de Bretagne) étiit sœur de la duchesse de Montbazon. Elle mourut à soixante-quinze ans, le 21 no- vembre 1692. Elle s’était convertie peu de temps avjnt Mme de Longueville, qu’elle entraîna vers Port-Royal, et dont elle devint bientôt, comme le dit M. Sainte-Beuve [Port-Royal , tome IV, p. 497)j l’amie intime et le plus actif aide de camp, pour toutes les affaires domestiques et autre f. On en voit la preuve dans cette lettre même, qui fut peut-être écrite à l’instigation de Mme de Longueville. . Charles-Paris d’Orléans, comte de Saint-Paul ou de Saint-Pol, puis duc de Longueville, né en pleine Fronde, le 29 janvier 1649, à l’hôtel de ville de Paris (d’où son second prénom), tué au passage du Rhin en 1672. De noto- riété ])ublique, il était fils de la Rochefoucauld. Voez la Notice /lio^raphique. . Bien que la Rochefoucauld l’eût beaucoup connue autrefois, et qu’il en eût même couru quelques mauvais bruits (voyez Port-Royal de M. Sainte- Beuve, tome IV, p. 494 et 496^ il n’est j)as probable, en effet, que Mlle de Vertus ait eu communication des Maximes en manuscrit. Elle était pour cela trop engagée avec !Mme de Longueville. . Mathurin de IVeuré, mathé/uaticien, astronome, ami de Gassendi, et précepteur des fils de Mme de Longueville. Moréfi nous apprend qn’il s’était brouillé :ivec la duchesse, et qu’il avait comjiosé contre elle un libelle, qu’elle eut à peine le temps de faire saisir avant l’impression. . Nous ne donnons de cette curieuse lettre et de la suivante que ce qui a trait à la E.ocljefoucauld. — Comme nous l’avons dit à la page S;! , nous ne savons où est maintenant l’original du numéro iv; mais nous avons, pour ré-