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Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/522

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386 APPENDICE. et c’est ce qui fait voir la nécessité de la pénitence chrétienne, qui a été une vertu inconnue à la philosophie. Mais peut-être que votre ami, Madame, a des raisons de ne point passer les bornes de la sagesse humaine, et comme il a l’esprit fort délicat, il pourra même croire qu’il y a de l’orgueil ou de l’intérêt secret en mon avis, et quelque protestation que je lui puisse faire du contraire, il n’est pas obligé de me croire. Il vaut donc mieux. Ma- dame, que vous ne lui en parliez point du tout, s’il vous plaît, et que vous lui disiez seulement que, quand il n’y auroit que son écrit au monde avec l’Evangile’, je voudrois être chrétien. L’un m’ap- prendroit à connoître mes misères, et l’autre à implorer mon libéra- teur*; ce sont les deux premiers degrés de la vie spirituelle, et quand on les franchit comme il faut, on n’en demeure pas là ordinaire- ment; les bonnes œuvres suivent et l’on fait profit de tout, des pé- chés même et des fautes qu’on a commises, qu’on commet, et des ignorances, erreurs et foiblesses, naturelles et involontaires, aux- quelles sont sujets tous les hommes de ce monde, et même ceux qui sont le plus établis dans les vertus essentielles. Que si cette pièce ne s’imprime pas, je vous prie très-humble ment ^ Madame, de m’en faire avoir une copie. . a que cet écrit au monde et l’Evangile. » (V. Cousin.) — Voyez la note 5 de la page 384. . V. Cousin supprime le reste de l’alinéa.