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Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/535

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JUGEMENTS DES CONTEMPORAINS. 3gg Je l’écoutois doucement, quand ou nous vint interrompre, etj’étois presque d’accord de ce (sic) tout ce qu’il disoit. Si vous me voulez croire, Madame, vous goûterez les raisons d’un si parfaitement hon- nête homme, et vous ne serez pas la dupe de la fausse honnêteté. XV FABLE DE LV FONTAINE. L’HOMME ET SOJ IMAGEK POUR M. L. D. D. L. R.’* Un homme qui s’aimoit sans avoir de rivaux Passoit dans son esprit pour le plus beau du monde. Il accusoit toujours les miroirs d’être faux. Vivant plus que content dans son erreur profonde. Afin de le guérir, le sort officieux Présentoit partout à ses yeux Les conseillers muets dont se servent nos dames : Miroirs dans les logis, miroirs chez les marchands, Miroirs aux poches des galants. Miroirs aux ceintures des femmes ^. Que fait notre Narcisse^ ? Il se va confiner Aux lieux les plus cachés qu’il peut s’imaginer, N’osant plus des miroirs éprouver l’aventure j Mais un canal, formé par une source pure. Se trouve en ces lieux écartés ; Il s’y voit, il se fâche, et ses yeux irrités Pensent apercevoir une chimère vaine. Il fait tout ce qu’il peut pour éviter cette eau; Mais quoi? le canal est si beau, Qu’il ne le quitte qu’avec peine. On voit bien où je veux venir. Je parle à tous, et cette erreur extrême I. Livre I, fable xi. . . , , ■2. Telle est la seconde ligne de titre dans toutes les éditions qui ont ete pu- bliées du vivant de la Fontaine, et d..nt la première est de 1668. Ces initiales et le dernier vers de U/able désignaient assez clairement l’auteur des Maximes. . Voyez ta Place royale de Corneille, acte II, scène n, après le vers 377. . Voyez, plus loin, la Réponse a l’ Amour-propre, par le marquis de Saint- Aulaire, p. 4 ’2.