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ment ? Désormais tu vivras en grand honneur auprès de nous. Je t’ai reconnu tout de suite, dès le premier soir où tu es entré dans notre halle. Aussi, tu ne nous quitteras pas de sitôt ; la destinée t’a réservé de grandes choses ».

Fridthjof dit : « Tu m’as accueilli, seigneur, honorablement et amicalement ; mais je dois m’en aller sans retard, car mes gens arrivent bientôt à ma rencontre, ainsi que je leur ai jadis ordonné de faire ».

Sur ces mots ils quittèrent la forêt pour rentrer chez eux. La suite du roi les rejoignit. Là-dessus ils regagnèrent la halle et burent copieusement. On fit connaître alors au peuple tout entier que Fridthjof avait séjourné dans le pays durant l’hiver.


fridthjof s’apprête à partir. hring lui promet ingibjörg et remet entre ses mains la destinée de ses fils.


Or, il arriva qu’un matin de bonne heure on frappa un coup à la porte de la halle où dormaient le roi et la reine,

    (Vatnsdüla s.), l’épée Angrvadil de Thorstein, père de Fridthjof (Thorsteins s. et rimur), l’épée Gunnlogi de Skeggi (Gisla s.), Miming, l’épée de Widga (Wittich) forgée par son père Welent (Wieland) et dont il est parlé dans la Thidreks s., Welsung, l’épée de Biterolf, Rose, la splendide épée d’Ortnit, etc. On sait que Roland accomplissait des prodiges avec Durandal, comme Siegfried avec son épée Balmunc, appelée Gramr dans le Nord. Tous ces noms ont une signification (Gráisida = lame grise ; Attariangi = épée de famille ; Gunnlogi = flamme du combat etc.) Les flèches même avaient des noms significatifs, tels que Flaug (qui vole), Fifa (qui siffle), etc. Les meilleures de ces armes sont l’œuvre de nains. Gramr p. ex. a été forgée par Regin, frère de Fafnir. La poignée de l’épée était souvent garnie de plaques d’or et de chaînettes d’argent et portait des caractères runiques ou quelque autre inscription symbolique. Les Normands attachaient l’épée à la ceinture au moyen d’une courroie et ne s’en servaient généralement que lorsqu’ils avaient épuisé leurs armes de jet.