Page:La Saga de Fridthjof le Fort, trad. Wagner, 1904.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 122 —

Je te payerai
tes bijoux[1]
mieux, sois-en certain,
que tu ne supposes toi-même ».

Et il continua :

34. « À l’illustre Fridthjof
je donne la femme,
et avec elle
tout ce que je possède ».

Fridthjof l’interrompit et dit ces vers :

35. « Je n’accepterai point
ce que tu m’offres,
à moins que, roi[2],
tu n’aies une maladie mortelle ».

    un roi fabuleux, et döglingr est un descendant du roi Dagr, donc un prince. — Ce titre, décerné à Fridthjof, marque la haute considération que le roi veut lui témoigner. Cette appellation répond aux paroles que le roi lui adresse un peu plus loin : « Je te donnerai le titre de roi… »

  1. C’est-à-dire l’anneau d’or dont tu as fait cadeau à Ingibjörg.
  2. Isl. fylkir. C’est une des nombreuses appellations dont dispose le langage poétique pour désigner le roi, le prince, le seigneur. Ce mot signifie, en réalité, chef d’une troupe guerrière (fylki). Le texte de cette saga présente, en outre, les termes dróttinn [de drótt, troupe guerrière ; mha. truht truhtin, ags. dryght ; cf. suéd. drottning et dan. dronning, reine], konungr [aha. chunninc, un homme de race (chunni, got. kuni, isl. kyn), primus in stirpe ; mha. künlinc (ejusdem stirpis) ; ags. cyn-ing (rex). Cf. Grimm, D. Gr. II, 365], ödlingr [d’origine noble ; de ödal (apparenté à adal = noblesse, race), propriété de famille], vísi et vísir (dux), thengill (souverain, prince), skáti (guerrier, héros), knefi, qui d’après F. E. C. Dietrich (Altnord. Leseb. : Glossar. Leipzig 1843),