Page:La Saga de Fridthjof le Fort, trad. Wagner, 1904.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 53 —

à cette époque quelque peu avancé en âge. Il dit à ses hommes : « Il est arrivé à ma connaissance que les fils de Beli ont rompu toute amitié avec Fridthjof, qui est supérieur à la plupart des hommes. Je veux envoyer une ambassade auprès des rois et leur offrir le choix que voici : ou ils se soumettront à mon pouvoir et me payeront tribut ou bien je dirigerai une armée contre eux. Il me sera facile de remporter la victoire, attendu qu’ils n’ont ni les troupes ni l’expérience nécessaires pour se mesurer avec moi. Ce serait pour mes vieux jours une bien grande gloire si je parvenais à les vaincre ».

Sur ces mots les envoyés du roi Hring s’en allèrent trouver les frères Halfdan et Helgi à Sogn et leur dirent : « Le roi Hring vous fait transmettre l’ordre de lui payer tribut, à défaut de quoi il portera la guerre dans votre royaume ».

Les rois répondirent qu’ils n’étaient pas disposés à apprendre dans leurs jeunes années ce qu’ils ne pourraient faire dans leur vieillesse, à savoir supporter le déshonneur de servir Hring. « Nous rassemblerons plutôt toutes les troupes que nous parviendrons à lever ». Et ainsi fut fait.


halfdan et helgi réclament l’assistance de fridthjof pour combattre hring.


Estimant que leur armée ne serait guère nombreuse, ils envoyèrent auprès de Fridthjof son père nourricier Hilding avec mission de l’engager à se joindre, avec ses hommes, aux troupes des rois.

    soumis à son autorité tout le peuple de Suède (Svithjód), c’est-à-dire la partie de la Suède actuelle située au nord-est du lac Vener, des deux côtés du Mälar. Au sud de la Suède se trouvait le Gautland.