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se déchaîna contre eux. Fridthjof, comme autrefois, saisit deux avirons sur le devant du bateau et rama de toute son énergie.

Bientôt le temps s’éclaircit et ils virent que de la haute mer ils étaient entrés dans le Effiasund[1], et c’est là qu’ils abordèrent. Les hommes de la troupe étaient exténués ; mais Fridthjof était d’une force telle qu’il porta huit hommes à travers l’espace que la marée recouvre, pendant que Björn en portait deux, et Asmund, un. Alors Fridthjof dit :

18. « Vers le foyer
j’ai porté
huit hommes
épuisés sous les rafales de neige.
Maintenant, avec ma voile,
je suis arrivé sur le sable.
Contre la puissance de la mer
il n’est pas facile de lutter ».

  1. Le détroit d’Effia. Cf. ch. VII, n. 2.