de Jésus-Christ, pour les Gentils, — en m’acquittant du divin service de l’Évangile de Dieu, afin que l’offrande des Gentils soit agréée, étant sanctifiée par le Saint-Esprit. 17J’ai donc sujet de me glorifier en Jésus-Christ pour ce qui regarde le service de Dieu. 18Car je n’oserais point parler de choses que le Christ n’aurait pas faites par mon ministère pour amener les païens à obéir à l’Évangile, par la parole et par l’action, 19par la vertu des miracles et des prodiges, par la puissance de l’Esprit-Saint : si bien que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu’à l’Illyrie, j’ai porté partout l’Évangile du Christ[1], 20mettant toutefois mon honneur à prêcher l’Évangile là où le Christ n’avait pas encore été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement qu’un autre aurait posé[2], 21mais selon qu’il est écrit : « Ceux à qui il n’avait pas été annoncé le verront, et ceux qui n’en avaient pas entendu parler le connaîtront[3]. »
22C’est ce qui m’a souvent empêché d’aller chez vous[4]. 23Mais maintenant n’ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées, et ayant depuis plusieurs années le désir d’aller vers vous, 24j’espère vous voir en passant, quand je me rendrai en Espagne, et y être accompagné par vous, après que j’aurai satisfait, en partie du moins, mon désir de me trouver parmi vous.
25Présentement je vais à Jérusalem, pour venir en aide aux saints. 26Car la Macédoine et l’Achaïe ont bien voulu faire une collecte en faveur des saints de Jérusalem qui sont dans la pauvreté. 27Elles l’ont bien voulu ; aussi bien elles le leur devaient ; car si les Gentils ont eu part à leurs biens spirituels, ils doivent à leur tour les assister de leurs biens temporels[5]. 28Dès que j’aurai terminé cette affaire et que j’aurai consigné ce don[6] entre leurs mains, je partirai pour l’Espagne et passerai chez vous. 29Or je sais qu’en allant chez vous, j’y viendrai avec une abondante bénédiction du Christ.
30Je vous exhorte, mes frères, par Notre-Seigneur Jésus-Christ et par la charité du Saint-Esprit, à combattre avec moi, en adressant pour moi des prières à Dieu[7], 31afin que j’échappe aux incrédules qui sont en Judée, et que l’offrande que je porte à Jérusalem soit agréable aux saints, 32en sorte que j’arrive chez vous dans la joie, si c’est la volonté de Dieu, et que je goûte quelque repos au milieu de vous. 33Que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen ![8]
ÉPILOGUE.
[XVI.]
1Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l’Église de Cenchrées, 2afin que vous la receviez en Notre-Seigneur d’une manière digne des saints, et que vous l’assistiez dans toutes les choses où elle pourrait avoir besoin de vous, car elle aussi a donné aide à plusieurs et à moi-même.
3Saluez Prisca et Aquila, mes coopérateurs en Jésus-Christ[9], 4eux qui, pour sauver ma vie, ont exposé leur tête[10] ; ce n’est pas moi seul qui leur rend grâces, ce sont encore toutes les Églises des Gentils. 5Saluez aussi l’Église qui est dans leur maison[11]. — Saluez Epénète,
- ↑ Act. ix, 26 sv. ; Act. xxvi, 20 ; Act. xx, 1-3.
- ↑ Mettant mon honneur. La Vulgate, qui rend très bien ce mot II Cor. v, 9 ; I Thess. iv, 11, l’omet ici.
- ↑ Is. lii, 15.
- ↑ Chez vous. La Vulgate ajoute, et je ne l’ai pu faire jusqu’à cette heure. Ces mots manquent dans tous les manuscrits grecs, dans toutes les versions anciennes, et dans plusieurs manuscrits même de la Vulgate.
- ↑ Les assister, litt. les servir religieusement de leurs biens temporels, comme on fait une offrande à Dieu.
- ↑ Ce don, litt. ce fruit de leur charité, ou de la collecte.
- ↑ Paul avait le pressentiment des persécutions qui l’attendaient à Jérusalem (Act. xx, 22 sv. ; xxi, 10 sv.). — Combattre avec moi, comp. Col. iv, 12. Vulg. de m’aider.
- ↑ Comp. I Cor. xiv, 33 ; II Cor. xiii, 11 ; Phil. iv, 9 ; I Thess. v, 23.
- ↑ 3. Prisca, la même que Priscille, et Aquila, son époux. Voy. Act. xviii ; I Cor. xvi, 19 ; II Tim. iv, 19.
- ↑ 4. Mot à mot mettre le cou sous la hache, c’est-à-dire exposer leur vie ; peut-être à Éphèse, I Cor. xv, 32 ; II Cor. i, 8.
- ↑ À Rome, comme à Éphèse (I Cor. xvi, 19 ; Col. iv, 13 ; Philém. 2), Aquila et Prisca tenaient dans leur maison des assemblées de fidèles qui s’y réunissaient pour le service divin.