Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/164

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fils Eléazar, et fais-les monter sur la montagne de Hor. 26Tu dépouilleras Aaron de ses vêtements et tu en feras revêtir Eléazar, son fils. C’est là qu’Aaron sera recueilli et mourra.” 27Moïse fit ce qui Yahweh avait ordonné ; ils montèrent sur la montagne de Hor, aux yeux de toute l’assemblée ; 28puis Moïse, ayant dépouillé Aaron de ses vêtements, les fit revêtir à Eléazar, son fils ; et Aaron mourut là, au sommet de la montagne, et Moïse et Eléazar descendirent de la montagne[1]. 29Toute l’assemblée vit qu’Aaron avait expiré, et toute la maison d’Israël pleura Aaron pendant trente jours.



3. Chap. xxi, 1-3 : Victoire sur le roi d’Arad.

Le Chananéen, roi d’Arad, qui habitait le Négeb, apprit qu’Israël venait par le chemin d’Atharim. Il livra bataille à Israël et lui fit des prisonniers[2]. 2Alors Israël fit un vœu à Yahweh, en disant : “Si vous livrez ce peuple entre mes mains, je dévouerai ses villes à l’anathème.” 3Yahweh entendit la voix d’Israël et livra les Chananéens ; on les dévoua à l’anathème, eux et leurs villes, et on nomma ce lieu Horma[3].

4. Chap. xxi, 4-9 : Le serpent d’airain.Les Israélites contournent le pays d’Edom (xxi, 4) ; murmures, les serpents brûlants (xxi, 5, 6). Prière de Moïse, le serpent d’airain (xxi, 7-9).

4Ils partirent de la montagne de Hor par le chemin de la mer Rouge, pour tourner le pays d’Edom. Le peuple perdit patience dans ce chemin, 5et il parla contre Dieu et contre Moïse : “Pourquoi nous avez-vous fait monter d’Égypte, pour que nous mourions dans le désert ? Il n’y a point de pain, il n’y a point d’eau, et notre âme a pris en dégoût cette misérable nourriture.” 6Alors Yahweh envoya contre le peuple les serpents brûlants ; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël. 7Le peuple vint à Moïse et dit : “Nous avons péché, car nous avons parlé contre Yahweh et contre toi. Prie Yahweh, afin qu’il éloigne de nous ces serpents.” Moïse pria pour le peuple. 8Et Yahweh dit à Moïse : “Fais-toi un serpent brûlant et place-le sur un poteau ; quiconque aura été mordu et le regardera, conservera la vie[4].” 9Moïse fit un serpent d’airain et le plaça sur un poteau, et, si quelqu’un était mordu par un serpent, il regardait le serpent d’airain, et il vivait[5].

5. Chap. xxi, 10-20 : Jusqu’au mont Phasga.Jusqu’à l’Arnon (xxi, 10-15) ; à Beer (xxi, 16-18) ; dernières stations (xxi, 19, 20).

10Les enfants d’Israël partirent, et ils campèrent à Oboth. 11Ils partirent d’Oboth, et ils campèrent à Jeabarim, dans le désert qui est vis-à-vis de Moab, vers le soleil levant. 12Ils partirent de là, et campèrent dans la vallée de Zared. 13Ils partirent de là, et campèrent au-delà de l’Arnon, qui coule dans le désert, en sortant du territoire des Amorrhéens ; car l’Arnon est la frontière de Moab, entre Moab et les Amorrhéens. 14C’est pourquoi il est dit dans le livre des Guerres de Yahweh : “Yahweh a pris Vaheb, dans sa course impétueuse, et les torrents de l’Arnon[6], 15et la pente des torrents qui s’étend vers le site d’Ar et s’appuie à la frontière de Moab[7].”

16De là ils allèrent à Beer. C’est le puits à propos duquel Yahweh dit à Moïse : “Rassemble le peuple, et je leur donnerai de l’eau.” 17Alors Israël chanta ce cantique :

Monte, puits ! Acclamez-le !
18Le puits, que des princes ont creusé,
que les grands du peuple ont ouvert,
avec le sceptre, avec leurs bâtons !

Du désert ils allèrent à Matthana ; 19de Matthana à Nahaliel ; de Nahaliel, à

  1. 28b. de l’hébreu (et Aaron mourut là, etc), forme le vers. 29 de la Vulgate ; 29 de l’hébreu forme le vers. 30 de la Vulgate.
  2. Le chemin d’Atharim, c.-à-d. le chemin frayé, suivi par les caravanes. D’autres, avec la Vulg., le chemin suivi par les espions envoyés pour explorer le pays de Chanaan (xiii, 21. Comp. xiv, 6).
  3. Horma, anathème.
  4. Fais-toi un serpent brûlant (Vulg., d’airain), de la même forme que ceux qui tourmentaient les Hébreux. — Sur un poteau ; Vulg., en guise d’étendard.
  5. Serpent d’airain, ou de cuivre, dont la couleur, sous les rayons du soleil, rappelait celle des serpents de l’Arabah. (Sagesse, xvi, 6 sv.).
      Pour être guéri, l’Israélite devait témoigner sa foi par un regard suppliant et confiant vers ce signe de pardon et de délivrance (Jean, iii, 14.).
  6. Livre des Guerres de Yahweh, recueil de chants guerriers, où l’on célébrait les gestes de Yahweh par et pour Israël. — Yahweh (ou Israël) a pris : nous suppléons ces deux mots, la phrase étant incomplète. D’autres autrement. — Vaheb désigne sans doute quelque forteresse amorrhéenne. — Vaheb dans course impétueuse. D’autres : Vaheb en Supha.
  7. 14, 15. Vulgate : C’est pourquoi il est dit dans le livre des Guerres du Seigneur : comme il a fait en la mer Rouge, ainsi il fera dans les torrents d’Arnon. Les rochers des torrents se sont inclinés pour descendre vers Ar, et se reposer sur les confins des Moabites.