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Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/1697

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Chap. II, 6.
Chap. III, 15.
ÉPÎTRE À TITE

occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises chacune à son mari, afin que la parole de Dieu ne soit exposée à aucun blâme. 6Exhorte de même les jeunes gens à être sages, 7te montrant toi-même à tous égards un modèle de bonnes œuvres, mettant dans ton enseignement de la pureté, de la gravité, 8une parole saine et irréprochable, afin de confondre nos adversaires qui n’auront aucun mal à dire de nous. 9Aux esclaves, recommande d’être soumis à leurs maîtres, de leur complaire en toutes choses, de ne pas les contredire, 10de ne rien détourner, mais de montrer toujours une fidélité parfaite, afin de faire honneur en toutes choses à la doctrine de Dieu, notre Sauveur. 11Car elle s’est manifestée la grâce de Dieu, source de salut[1] pour tous les hommes ; 12elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent avec tempérance, justice et piété, 13en attendant la bienheureuse espérance et l’apparition glorieuse de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ,[2] 14qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de se faire, en nous purifiant, un peuple qui lui appartienne, et qui soit zélé pour les bonnes œuvres. 15Voilà ce que tu dois prêcher, recommander et revendiquer avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise.

2. Chap. iii, 1-11 : Avis généraux. — Obéissance aux princes, charité et douceur, à l’égard du prochain (1-3) ; motif, la bonté de Dieu (4-7). Eviter les discussions inutiles et les hérétiques (8-11).

Rappelle aux fidèles le devoir d’être soumis aux magistrats et aux autorités, de leur obéir, d’être prêts à toute bonne œuvre, 2de ne dire du mal de personne, d’éviter les contestations, mais d’être condescendants, et de témoigner la plus grande douceur à l’égard de tous les hommes. 3Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, indociles, égarés, esclaves de toutes sortes de convoitises et de jouissances, vivant dans la malignité et l’envie, dignes de haine, et nous haïssant les uns les autres. 4Mais lorsque Dieu notre Sauveur a fait paraître sa bonté et son amour pour les hommes,[3] 5il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous faisions, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et en nous renouvelant par le Saint-Esprit,[4] 6qu’il a répandu sur nous largement par Jésus-Christ notre Sauveur, 7afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions héritiers de la vie éternelle selon notre espérance. 8C’est là une parole certaine, et je désire que tu affirmes ces choses, afin que ceux qui croient en Dieu s’appliquent à être les premiers dans la pratique des bonnes œuvres. C’est ce qui est bon et utile aux hommes. 9Quant aux questions folles, aux généalogies, aux querelles, aux disputes relatives à la Loi, évite-les, car elles sont inutiles et vaines.[5] 10Pour celui qui fomente des divisions, après un premier et un second avertissement, éloigne-le de toi,

11sachant qu’un tel homme est entièrement perverti, et qu’il est un pécheur condamné de son propre jugement.

CONCLUSION.

Recommandations particulières ; salutations (12-15).

12Lorsque je t’aurai envoyé Artémas ou Tychique, hâte-toi de venir me rejoindre à Nicopolis, car j’ai résolu d’y passer l’hiver. 13Pourvois avec soin au voyage de Zénas[6], le docteur de la loi, et d’Apollos, en sorte que rien ne leur manque. 14De plus que les nôtres aussi apprennent à se porter aux bonnes œuvres, de manière à subvenir aux besoins urgents, afin qu’ils ne soient pas sans fruits. 15Tous ceux qui sont avec moi te saluent ; salue ceux qui nous aiment dans la foi.

Que la grâce[7] soit avec vous tous. Amen !

  1. 11. Source de salut, en grec σωτήριος. La Vulgate traduit comme si elle avait lu σώτηρος : la grâce de Dieu notre Sauveur (par J.-C.) a été manifestée à tous les hommes. Cette grâce c’est l’incarnation du Verbe.
  2. 13. Et l’apparition, c’est-à-dire, le retour glorieux de Jésus. C’est à lui que l’Apôtre donne le titre de grand Dieu et Sauveur. En effet, dans le texte grec l’article est unique et il est placé devant les deux substantifs : τοῦ μεγάλου θεοῦ καὶ σωτῆρος ἡμῶν. Si S. Paul avait voulu parler de Dieu le Père, il aurait répété l’article devant σωτῆρος. De plus ἐπιφανεία n’est jamais attribuée à Dieu le Père. Cette expression signifie le second avènement du Fils de Dieu (comp. I Tim. vi, 14 ; II Tim. iv, I Phil. iii, 20 ; Col. iii, iv ; I Pier. iv, 13).
  3. III, 4. Son amour pour les hommes, gr. ἡ φιλανθτρωπία. L’humanitas de la Vulg. doit être entendue dans le même sens et non pas de la nature humaine de Jésus-Christ.
  4. 5. Comp. Eph. v, 26 ; I Pier. iii, 21.
  5. 9. Comp. i, 14 ; I Tim. i, 7.
  6. 13. Pourvois au voyage ; Vulg., aie soin d’envoyer en avant ; partout ailleurs elle traduit autrement le mot grec (Rom. xv, 24, al.)
  7. 15. Que la grâce ; la Vulg. avec quelques manuscrits grecs ajoute, de Dieu ; d’autres : la grâce du Seigneur.