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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/11

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VII
PRÉFACE.

de la Bible. Josèphe et Philon les ont racontés. Les Apôtres et les hommes apostoliques se sont servis de celle-là, et non d’aucune autre ; par la foi qu’ils ont eue en elle, ils ont confirmé ses préceptes et sa doctrine ; ils l’ont développée au peuple dans leurs sermons et leurs homélies ; enfin, c’est elle seule qu’ils ont déposée au sein des Églises, et confiée à la foi des évêques. Lorsque ceux-ci ont eu toute facilité pour faire, d’après l’hébreu, une traduction nouvelle, ils ont ajourné ce travail, convaincus que celle-là était divine, démontrant d’ailleurs qu’on en attendrait vainement une plus fidèle.

« Non-seulement l’Église chrétienne, dès sa naissance, a reçu d’elle les premiers soins d’une nourrice et d’une mère, mais encore, devenue enfant à la mamelle, elle n’a point bu, elle ne s’est point nourrie d’autre lait de la parole divine que du lait exprimé de cette traduction ; en grandissant, elle n’a pas eu d’autre aliment, ni même enfin quand elle a étendu ses bras sur l’univers.

« En effet, pendant près de quatre cents ans, c’est-à-dire jusqu’à saint Jérôme, nul catholique n’eût osé traduire autrement que l’avaient prescrit les Septante ; toutes les versions catholiques, et (comme le témoigne saint Augustin) il y en eut une quantité presque innombrable, furent toutes faites sur les Septante : cette tra-