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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/12

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VIII
PRÉFACE.

duction fut l’index de toutes les versions, soit latines, soit barbares, et comme la pierre de touche servant à les examiner ou à les corriger. Il faut toutefois excepter de nouvelles traductions grecques, que firent, avec grand apparat, en haine des Septante et de la religion catholique, soit des apostats juifs, soit des demi-chrétiens hérétiques.

« Nos très-saints Pères s’abstinrent des traductions faites de cette manière [1]. Tous, autant qu’il y en eut, crurent sainte la traduction des Septante ; ils la crurent prophétique, canonique, divine en toutes ses parties, inspirée par Dieu. Ils déclarèrent partout, en particulier comme en public, qu’il n’y avait en elle rien de surabondant ; qu’il n’y avait rien d’ajouté ni d’effacé, rien enfin qui n’eût été dicté par une admirable et prophétique impulsion du Saint-Esprit, et par inspiration divine. Telle fut la foi de l’Église chrétienne, la tradition apostolique, l’opinion de tous les Pères grecs et latins.

« Saint Jérôme, de même que les autres saints Pères, parle avec enthousiasme des Septante ; il les dit impeccables, inspirés par Dieu ; il se défend, comme d’une calomnie, de l’accusation, portée contre lui, de les avoir voulu décréditer. Quoique pénétré de la sainteté des Septante, le saint Père,

  1. Sur l’hébreu.