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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/13

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IX
PRÉFACE.

versé dans les langues grecque, hébraïque, chaldaïque, se chargea, par inspiration divine, du grand fardeau d’une version nouvelle faite sur l’hébreu ; il mena à fin son œuvre, quoique beaucoup, comme il s’en plaint souvent dans ses lettres, le désapprouvassent.

« Peu à peu, sa traduction occupa, dans toutes les Églises latines, le même rang que l’ancienne version faite sur les Septante ; finalement, elle y prévalut. Toutefois, les Septante continuèrent d’être seuls lus publiquement dans les Églises de l’Orient ; en Occident, l’Église, non-seulement ne cessa pas de les louer et de les conserver en plusieurs endroits des Bréviaires, des Missels, ainsi qu’en beaucoup de livres liturgiques, mais encore elle préféra publiquement à quelques livres de saint Jérôme la version des Septante. »

Voilà donc, au fond, la place qu’occupe la version des Septante ; elle domine dans une très-grande partie de la chrétienté, et, où elle ne domine pas, elle s’est conservée dans plusieurs livres et notamment dans celui des Psaumes, de sorte qu’à tout prendre, elle l’emporte encore sur saint Jérôme, en ce qui concerne le rituel.

Pour la forme, indépendamment de l’inspiration divine que l’Église reconnaît aux Septante, et, à ne les considérer qu’au point de vue littéraire, on conçoit que les soixante-douze docteurs, choisis parmi les plus doctes dans les douze tri-