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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1494

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11. Te fieras-tu à elle et à sa grande force, et la chargeras-tu de tes travaux ?

12. Croiras-tu qu’elle te rende tes semailles ? les ferat-elle mettre en ton aire[1] ?

13. L’aile de l’autruche s’agite joyeusement ; est-ce l’aile pieuse et le plumage ?

14. Nullement. L’autruche laisse ses œufs à terre, et le sable les échauffe[2].

15. Elle oublie que le passant les dispersera, et les bêtes fauves des champs les fouleront aux pieds.

16. Elle est dure pour ses petits, comme s’ils n’étaient pas siens ; elle ne craint pas d’avoir vainement souffert :

17. Parce que Dieu, chez elle, a fait taire la sagesse, et ne lui a pas accordé sa part d’intelligence.

18. A l’occasion, elle prendra son essor, et raillera le cheval et le cavalier.

19. Est-ce toi qui as donné au cheval sa force[3], et qui as revêtu son cou de terreur[4] ?

20. Est-ce toi qui l’as revêtu de son armure et de la gloire de son poitrail ?

21. Il imprime son sabot dans le sol et s’enorgueillit ; il s’élance en sa force à travers la campagne.

22. Il va au-devant des traits[5], et s’en moque.

23. L’arc et l’épée se glorifient, s’ils l’atteignent.

  1. La nature de chaque animal dépend de Dieu, et il n’est pas au pouvoir de l’homme de la changer.
  2. Au lieu d’imiter les soins de l’oiseau pieux (la cigogne). D’où vient cette différence ? Dieu parle ici selon l’opinion reçue dans l’antiquité, qui faisait de l’autruche un symbole de la cruauté des parents pour les enfants contrastant surtout avec l’aile pieuse (l’oiseau pieux), l’aile qui abrite les petits, et les plumes dont la chaleur fait éclore les œufs.
  3. Il est bien digne de remarque que Dieu, qui dédaigne de répondre aux amis de Job, ne parle à ce saint homme que pour l’humilier : c’était pour le mieux disposer à recevoir ses miséricordes.
  4. Qui lui as donné cette fière attitude qui inspire la crainte ?
  5. Ed. Rom. d’un roi.