24. Il bouleverse le sol en sa fureur ; il n’écoute rien, que le signal de la trompette.
25. S’il l’entend retentir, il dit : Ah ! il sent de loin la bataille, les mouvements et les cris de l’armée.
26. Est-ce ta science qui a appris à l’épervier[1] à se tenir immobile, déployant ses ailes et regardant le Midi ?
27. Est-ce à ton commandement que l’aigle élève son vol, et que le vautour reste perché au-dessus de ses poussins,
28. Sur la pointe d’une roche, au fond de șa retraite ?
29. De là, il cherche sa pâture ; ses yeux voient au loin.
30. Ses petits sont souillés de sang, et partout où il y a des cadavres, soudain il les découvre.
31. Et le Seigneur Dieu, continuant de parler à Job, dit Est-ce qu’il décline la justice du Tout-Puissant[2] ? Celui qui a adressé des reproches à Dieu doit lui répondre.
32. Et Job, reprenant, dit au Seigneur :
33. Pourquoi continuerais-je de contester ? Je suis averti, et, après avoir adressé des reproches au Seigneur[3], j’ai entendu de telles paroles, moi qui ne suis rien. Que pourrais-je répondre ? Je n’ai plus qu’à mettre ma main sur ma bouche.
34. J’ai parlé une fois ; je me garderai bien de parler encore[4].
- ↑ Toutes ces questions nous rappellent que les merveilles de la nature devraient toujours nous faire remonter aux perfections de leur auteur. Quel mal ne fait pas à notre jeunesse la science athée d’aujourd’hui !
- ↑ Celui qui souhaitait d’entrer en jugement avec Dieu veut-il maintenant éviter ce jugement ? Il doit le rétorquer et répondre.
- ↑ Job avait commis des imperfections, en désirant trop vivement exposer à Dieu son innocence et connaitre le motif de ses souffrances. L’homme doit surtout s’abandonner à la conduite de celui qui est la souveraine sagesse et l’éternel amour.
- ↑ S’humilier de ses fautes est le meilleur moyen de les réparer.