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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/2810

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7. Et en ce moment il en était encore rempli ; soufflant contre les Juifs le feu de sa colère, il ordonnait de hâter la marche, quand soudain il tomba du char qui roulait à grand fracas ; sa chute fut violente, et tous les membres de son corps en furent meurtris.

8. Et lui qui tout à l’heure s’imaginait commander aux vagues de la mer, tant sa jactance était surhumaine, lui qui s’imaginait peser dans sa balance les hauteurs des monts, maintenant tombé dans la poudre, il fut transporté dans une litière, rendant manifeste aux yeux de tous la vertu de Dieu.

9. Et du corps de l’impie sortaient des vers ; lui vivant, sa chair se détacha de ses os avec d’atroces douleurs ; tout le camp même fut infecté de l’odeur de sa pourriture.

10. Et celui qui, un instant auparavant, semblait toucher aux étoiles, nul à présent ne pouvait supporter son intolérable puanteur.

11. Alors, tout brisé, il commença à renoncer à son orgueil ; il rentra en lui-même, lorsque, flagellé d’une manière surnaturelle, il sentit redoubler ses souffrances.

12. Et comme lui-même ne pouvait supporter sa puanteur, il dit : Il est juste de se soumettre à Dieu ; et, mortel, il ne faut point nourrir avec orgueil des pensées qui ne conviennent qu’à Dieu.

13. Mais le scélérat priait un maître dont il n’avait plus à attendre aucune pitié, promettant

14. De déclarer libre la ville sainte, que naguère il avait hâte d’abaisser au niveau du sol pour en faire un to mbeau ;

15. De rendre semblables aux Athéniens tous les Juifs qu’il ne jugeait pas autrefois dignes de la sépulture, les destinant, eux et leurs enfants, à servir de pâture aux oiseaux de proie et aux bêtes féroces ;