Page:La Vaudère - Les Androgynes, 1903.djvu/161

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
156
LES ANDROGYNES

— Je crois que je tiens un succès, répétait Pascal qui était peut-être le plus heureux des trois.

Au milieu de cette quiétude, ils eurent la visite de Tigrane, qui venait souvent prendre l’air de l’atelier et chercher des conseils pour ses costumes.

La mime serra la main d’André.

— C’est vous qui assistiez Jacques le jour de… l’incident ?… Il a été tout de même trop rosse.

— Ah ! oui, la petite note du lendemain : « Une femme ivre, dans les couloirs des Fantaisies-Perverses, s’est permis d’insulter un de nos confrères les plus sympathiques, et ce n’est qu’à grand’peine qu’on a pu maîtriser cette furie ! »

— Ninoche en a pleuré de rage pendant trois jours !

— Que pouvait faire la pauvre en l’occurrence ?… Ils étaient trop !

Tigrane, serpentine et enjôleuse dans ses fourrures de femme à la mode, admirait l’œuvre du peintre.

— Ah ! Maître, comme vous avez été inspiré de choisir Fiamette pour votre