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LES ANDROGYNES

le guérir. Moi aussi, je l’aime, mais je ne suis qu’une amie et je désire seulement qu’il soit heureux par vous.

« Zélie. »

Suivait l’adresse de l’hôpital.

— Zélie !… soupira Fiamette…

— C’est un brave petit cœur, fit Nora, il faut aller retrouver André.

Déjà Fiamette était prête à partir. En hâte elle embrassa la Comète, qui souriait avec mélancolie.

— J’y vais.

— Tu reviendras, au moins ?…

— Certes.

— Tu sais… ce ne sera pas pour longtemps ;… ne m’abandonne pas !

Mais la jeune femme n’écoutait plus. C’est en courant qu’elle traversa l’antichambre et descendit les marches du petit hôtel. La porte de la cour était ouverte, un fiacre passait. Fiamette donna rapidement l’adresse au cocher, et se jeta sur les coussins où elle demeura anéantie, les yeux fixes, suivant sa chimère douloureuse. Elle ne sut jamais le chemin qu’elle avait pris