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SAPHO, DOMPTEUSE

ce qui est superbe. Puis, nous sommes allés chacun de notre côté, sans nous brouiller pour cela. Lorsque les hasards de la vie nous rassemblent, nous évoquons le passé, bien gentiment, mais sans regrets excessifs… Et toi ?…

Sapho secoua la tête avec mélancolie.

— Moi, j’aime encore Christian, et je souffre de son absence.

— Tu as bien tort de t’attacher à cet homme. Rien de bon ne peut en résulter.

— Il est plus à plaindre qu’à blâmer.

— C’est un fou qui ne saurait te rendre heureuse.

— Il allait mieux, beaucoup mieux, et j’espérais, à force de tendresse, le ramener complètement à une existence normale.

— Peine perdue !… Les germes morbides qui sont en lui gagneront sa raison et son cœur fatalement.

— Ne vois-tu aucun remède à son mal ?

— Aucun.

— Que fait-il en ce moment ?… Peux-tu me renseigner ?