Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/156

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hoc’h eàz va aiiud da ôber ann drd-zé, c’est uus qui m’avez iustigué ou puuüsé à Taire culu. Voyez Alia.

Atizer, s. m. Instigateur. Celui qui conseille, qui persuade. Celui qui pousse à faire quelque chose de mauvais. — Bout-en-train, qui excite à la joie. H. V. Pl. ien. Atizérien a gaveur dré-holl, ou trouve des instigateurs partout. Voyez Alier.

Atô. Voyez Ataù.

Atred, s. m. Gravois ou gravas, menus débris d’une muraille démolie. Ordures. Balayures. — Kuines. H. V. l’I. alréduu, el, par abus, alrcj’oij. Taulid ann ulréduu irinéuz, jetez les gravois dehors. Le singulier est peu usité. Voyez Dar.

Au. Voyez. Avu.

Av. Voyez Haô.

Aval, s. m. Pomme, fruit. Pl. ou. N’helleur két miroud ann avalou hévléné, on ne peut pas conserver les pommes cette année.

Aval-derô, s. m. Noix de galle, ou pomme de chêne. Ann avalou-derô a zô mad da liva é du, les noix de galle sont bonnes pour teindre en noir.

Aval-douar, s. m. Pomme de terre, légume farineux. Pl. avaloii-duuar. Quoique cette plante ne fût pas connue de nos pèies, j’ai cru devoir lui donner place ici, avec d’autant plus de raisons que le nom par lequel on la désigne est pur hnton, et qu’il était déjà commun à la truffe et à l’aristoloche. Likid avalou-douar da boaza cl ludu lomm, mettez des pommes de terre à cuire sous la cendre chaude.

Aval-tann. Le même, pour la signification, que aval-derô, tann étant, aussi bien que derf et dero, un des noms que l’on donne au chêne.

Avalen, s. f. Pommier, arbre qui porte les pommes. Pl. avalennou ou avalenned. N’euz két kalz a vleiñ enn avalenned, il n’y a pas beaucoup de fleurs aux pommiers. Ce mot est peu usité ; on dit plus ordinairement gwézen avalou, arbre de pommes.

Avalennek, s. f. Pommeraie, lieu planté de pommiers. Verger. Pl. avalennegou. Id da glask ho tâd enn avalennek, allez chercher votre père dans la pommeraie.

AvAMA ou AvAMAÑ, adv. D’ici. De ce lieu-ci. Tôsteit avama, approchez-vous d’ici. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez Ac'ha>n.

Avañk, s. m. Bièvre, animal amphibie : c’est une espèce de castor. — Il désigne aussi ce dernier animal, dans les anciens poëmes, et le crocodile, ainsi que tout monstre amphibie. H. V. Pl. éd. Kalz a avañked a bakcur ama, on prend beaucoup de bièvres ici.

Avder. Voyez Haôder.

Avé, s. m. Attelage. Charrette avec tout son équipage. Harnais. Pl. avéieu (de trois syll., a-vé-ieu). Deti avé kaer en deûz, il a deux beaux attiljiçes. Ce mot est du dialecte de annes. Voyez Tex. v, deuxième art., et Stern. AvÉEiN, et, par abus, Aven, v. a. Atteler. Harnacher. Enharnachcr. Virl. avéet. Deùd de avéein er e’hiick, venez atteler les chevaux. Ce mut est du dialecte de Vannes. Voy. Steuna.

An EL, 8. f. Vent, air en mouvement. Du vent. Au ligure, vanité. Orgueil. Pl. ou. Ann avel a zô ién hiriô, le vent est froid aujourd’hui. Ltdn eo hé benn a avel, il est plein de vanité. Eu l’réguicr et en Vannes, aouel (de deux syll., a-ouel). — En Corn., ael. Eu Galles, awel. Avelviz, vent du nord-est. Avel-gécrel, vent du raidi. Avel-vOr, vent d’ouest. Avel-f/iealarn, vent du nord. /Ivclskañv, brise. Vent doux ; vent qui fait germer et Ueurir (Lag.) H. V.

AvELtit, adj. et s. m. Venteux. Exposé au vent. Sujet aux vents. Au ligure, vain, quia de la vanité. Orgueilleux. Evaporé. Léger. Dissipé. Pour le Pl. du suhst., avéléien. Avi-Ivk brdz eu /ici ti, votre maison est fort exposée au vent. Ar piz a zô avéiek, les pois sont venteux. Gwall avélcg eo ann dén-zé, cet hommelà est bien vain, bien orgueilleux. On dit aussi avéluz, à peu près dans le même sens.

Avélen, s. f. Hernie. Descente, en parlant des boyaux. Pl. avélennou. Eunn avélena lô deùd d’ézhaâ, il lui est survenu une hernie. Hors de Léon, aouélen — et aélen. H. V. Avélennek, adj. et s. m. Qui a une hernie, une descente. Celui qui a une hernie. Pour le Pl. du subst., avélennéien ou avélennéged. Ann avéiennéienné dU’ont kélmoñd war varech, ceux qui ont une hernie ne doivent pas aller à cheval.

AvÉLi, V. a. et impers. Eventer, exposer auvent. Venter, faire du vent. Part. et. EmI eo da avéli hé benn, il est allé s’éventer la tête. Auéli a ra kalz er vrù-mañ, il vente beaucoup dans ce pays-ci. En Tréguier, aouéUñ (de trois syll., a-oué-liñ). — En t^orn., aéla. En Vannes, aouélein. H. V. AvÉLDZ. Voyez Avélek.

AvE. N, s. f. Rivière. Fleuve. V. avenrmu. W est peu usité aujourd’hui, excepté dans quelques noms de lieux.— En Tréguier, aouen. En Corn., aen et aon. Autrefois, avon. H. V. Voyez Ster.

Aven, s. f. Mâchoire, l’os dans lequel les dents de l’animal sont emboîtées. Pl. duel dioti-aven. Autre plur., avénou. Uiléc’hed eo hé aven, il a la mâchoire démontée. Voyesi Karvan, prem. art., et Javed. AvÉNAD, s. f. Soufilet, coup sur la joue, sur la mâchoire. Pl. ou- Ildid eunn avcnad d’ézhan, donnez-lui un soufilet. Voyez Kar-VANA Ü, Skolarnad et Javéuao.

AvÉNEs, adj. et s. m. Celui qui a une grosse mâchoire. Pour le plur. du subst., avénéitn. Voyez Karvanek et Javédek.

AvÉNÉGEZ, s. f. Celle qui a une grosse mâchoire. Pl. éd. Voyez Karvanégez et Jaté-DÉGEZ.

Avi. Voyez Haoi.

’ AviEL, s. m. Evangile, la loi et l’histoire de Jésus-Christ. Cette partie des évan-