Page:La Vrille - Le journal d’une masseuse, 1906.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE X

OÙ L’ON VOIT DES NUAGES S’AMONCELER
À L’HORIZON


Août 190…

Je ne me rappelle plus où j’ai lu que « la vie n’est qu’une suite ininterrompue de désagréments consécutifs » ; c’était peut-être bien dans Maupassant. En tout cas, celui qui a écrit ce paradoxe n’était certes pas un auteur gai, et il devait connaître la vie pour en avoir souffert. Il est certain que pour une minute de joie, nous vivons bien des heures d’ennui, et qu’un sourire est payé de bien des larmes ; mais à quoi bon les révoltes et les protestations ! C’est la vie.