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Page:La chanson de Roland - traduction 1911.djvu/10

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ployer des tours extrêmement concis, et partant obscurs. Du rythme scrupuleusement maintenu, naît une suggestion bien difficile à réprimer, de hasarder, pour conserver la couleur archaïque, de vieux mots difficiles à comprendre. Pour nous, qui avons eu en vue principalement la clarté, nous n’avons point cru devoir nous prescrire cette contrainte. Mais lorsqu’un vers de dix pieds, en bon français moderne, et parfaitement adapté à l’original, coulait pour ainsi dire de la plume du traducteur, nous n’en avons point fait fi. Cette forme précise éclatant au milieu de la prose met certains détails en valeur ; et les lecteurs retrouvent ainsi de page en page un rappel du rythme rapide et guerrier de la Chanson.