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Page:La chanson de Roland - traduction 1911.djvu/14

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syllabiques et caractérisées par l’assonance, qui est fondée sur la conformité du son des voyelles finales dans les mots qui terminent le vers. Les chansons populaires nous en offrent des exemples fréquents. En un mot, l’assonance, c’est l’enfance de la rime.

Comme les laisses étaient faites pour être récitées ou même psalmodiées à haute voix avec accompagnement musical, les trouvères avaient l’habitude de pousser à la fin de chaque couplet une sorte de cri : AOI, qui leur servait soit à rythmer leur débit, soit à reprendre haleine. Quelques auteurs, traduisant AOI par « Dieu nous aide », ont voulu voir dans cette interjection une sorte de prière. C’est là une des nombreuses difficultés qu’un pareil texte soulève, on le comprendra aisément.