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Page:La chanson de Roland - traduction 1911.djvu/53

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LXXXIV

Olivier dit : « J’ai vu les païens ;
Jamais homme n’en verra davantage sur la terre ;
Il y en a bien cent mille devant nous, avec leurs écus,
Leurs heaumes lacés et leurs blancs hauberts,
Leurs lances droites, leurs bruns épieux luisants.
Vous aurez une bataille comme il n’y en eut jamais.
Seigneurs Français, Dieu vous donne du courage !
Demeurez fermes, que nous ne soyons pas vaincus. »
Les Français disent : « Malheur à qui s’enfuit,
Pas un de nous ne vous manquera pour mourir. »