Aller au contenu

Page:La chanson de Roland - traduction 1911.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et qu’ils frappent avec lui, courageusement.
Mais, à quoi bon ? Tout cela est inutile ;
Ils sont trop en retard pour arriver à temps.


CXLII

Charlemagne chevauche avec fureur.
Sur sa broigne tombe sa barbe blanche.
Tous les barons de France donnent en hâte de l’éperon.
Pas un qui ne soit plein de colère
De n’être point avec Roland, le capitaine,
Qui combat avec les Sarrasins d’Espagne.
S’il est blessé, y aura-t-il âme qui en réchappe ?
Dieu ! quels hommes que les soixante qu’il a avec lui !
Ni roi, ni capitaine n’en ont jamais eu de meilleurs.