Page:La grève des charbonniers d'Anzin, 1866.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

jour accordée aux ouvriers puisse servir d’excuse à ce surcroît de charges qui va peser sur beaucoup d’entre eux ?

« L’extraction annuelle de la Compagnie d’Anzin était, d’après les renseignements fournis par elle à l’Annuaire Valenciennois de 1857, de 8 à 9 millions de quintaux métriques.

« Six fosses nouvelles, du diamètre intérieur de 4 mètres, étaient, dès cette époque, en percement ; d’autres ont pu être percées encore.

« Je laisse de côté, comme pouvant représenter hypothétiquement les marchés à prix ferme qu’elle a conclus, tout le supplément d’extraction qu’elle a pu s’assurer par là.

« Je prends le chiffre de 9 millions de quintaux comme le minimum de l’extraction actuelle libre de tout engagement de la Compagnie.

« L’hectolitre pèse en moyenne 75 kilog. ; si on divise 9 millions par ce chiffre, on obtient en hectolitres le chiffre de 12 millions.

« Quel est maintenant le bénéfice que fait la Compagnie par suite de l’augmentation de 20 centimes par hectolitre qu’elle a décrétée récemment ? »

M. le président : « Maître Foucart, la Compagnie d’Anzin n’est pas en cause. Ces détails regardent les industriels ; ils sont étrangers à la défense des prévenus. »

Me Foucart : « Excusez-moi, monsieur le président. Je trouve la Compagnie dans la cause, et sa main est à chaque page du dossier ; ce sont ses employés (le ministère