Page:La grève des charbonniers d'Anzin, 1866.djvu/44

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public nous l’a dit) qui ont donné tous les renseignements qu’il contient sur le caractère de chaque prévenu. Quant à l’intérêt des industriels, je ne le sépare pas de l’intérêt véritable de l’ouvrier. L’opinion regarde tous les intérêts du pays comme solidaires, et je désire qu’elle n’inflige pas un blâme aux mineurs à propos d’une augmentation dont ils peuvent être le prétexte, mais dont ils ne sont pas la cause. Dans mes chiffres, je mets l’extraction disponible de la Compagnie certainement au-dessous de la réalité et les dépenses au-dessus.

« Je calcule donc :

« En multipliant 12 millions d’hectolitres par 20 centimes, je trouve 2 millions 400,000 fr. Je soustrais de ce bénéfice supplémentaire l’augmentation récente du salaire d’après un chiffre très-approximatif de la totalité des ouvriers de toute nature qu’occupe la Compagnie, répété 365 fois : 7,000 multipliés par 25 centimes égalent 1,699 fr. par jour, qui, multipliés par 365, font 640,135 fr. pour un an. Les autres frais généraux étant restés les mêmes, la Compagnie, en dehors de la suppression de certaines primes, bénéficierait donc d’un surcroît de 1,759, 865 fr. pour un an.

« Qu’on ôte quelques centaines de mille francs si on veut, qu’on ne remarque pas que je fais porter l’augmentation sur 7,000 ouvriers, alors qu’en fait le marchandage subsiste, que la situation des hercheurs n’est pas encore déterminée, que l’on ne sait ce que sera la tâche dans l’avenir, et on verra que les faits regrettables qui se sont mêlés à la coalition et qui lui ont donné le caractère de