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Nous avons signalé l’apparition de « l’Actualité militaire », journal hebdomadaire illustré, dirigé par notre sympathique confrère Paul Ginisty ; bureaux, 29 bis, place de l’Opéra. Prix de l’abonnement : un an, 10 francs ; six mois, 6 francs ; le numéro, 15 centimes.

Chaque numéro de cette publication contient un grand dessin, des articles d’actualité militaire, des fantaisies, des renseignements et des avis. Les articles de fond sont rédigés par des écrivains militaires compétents et animés du plus pur patriotisme.

Nous extrayons le passage suivant de l’article de tête paru dans le premier numéro :

« Et d’abord, très haut et très fort, vive l’armée ! Vive l’armée, parce que, en ces temps d’écœurement et de déception, d’ambitions malsaines, seule l’armée garde intactes les vraies traditions françaises. Bien loin de nous, donc, la pensée de railleries mauvaises, de plaisanteries équivoques, de charges grossières. Mais, si nous rions, si, avec la plus belle humeur possible, nous évoquons, en restant dans les mesures de la bonne compagnie, les petites misères et les gaietés de la vie militaire, si nous faisons défiler joyeusement les tableaux variés de l’existence de garnison, qui pourrait nous blâmer ? le rire n’est-il pas aussi un apanage national ; n’est-il pas bien français ? A-t-il jamais empoché de faire son devoir ? Qu’on soit assuré, au reste, que le jour où il faudrait être sérieux, nous saurions l’être. »

Rien à ajouter à cette profession de foi. Il manquait un journal militaire d’allure vive et spirituelle ; la lacune se trouve comblée. Nul doute que la nouvelle publication ne soit bien accueillie par le public et surtout par nos camarades de l’armée.

M. M

Jeudi dernier, M. Roger Miles a inauguré, salle Rudy, 7, rue Royale, la série de ses conférences sur les poètes contemporains. La séance d’ouverture a été consacrée à une vue d’ensemble sur la poésie au dix-neuvième siècle. Les œuvres de Victor Hugo, de Sully Prudhomme, de Leconte de Lisle, d’Armand Silvestre, de Théodore de Banville, de Louis Tiercelin, de Catulle Mendès, de Germain Picard, de J. Adam, de Zénon Fière, ont donné lieu à d’originales et piquantes considérations.

La semaine précédente, le public de la salle Kriegenstein avait applaudi En bonne fortune, spirituel monologue de M. Miles, et une remarquable valse chantée, de M. Louis Tiercelin.

Le Gérant : CH. NOBLET.

10447. — IMPRIMERIE CHARLES NOBLET, RUE CUJAS, 13, PARIS.