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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/114

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— LVIII —

Aussitôt qu’on eut connaissance de cet avertissement à la Rivière du Chêne, tous les loyaux sujets qui avaient souffert des pertes pendant la rébellion firent leurs comptes et se procurèrent des certificats de leur loyauté et de leur bonne conduite. Ils prirent des estimateurs qu’ils payèrent à leurs frais et remirent leur estimation entre les mains du secrétaire civil. Enfin, dans ce moment-ci, tout le monde se repose sur la générosité du gouvernement et sur la bienveillance de Son Excellence, et l’on dit ouver- tement que c’est probablement l’intention des autorités d’employer une partie des fonds disponibles de la pro- vince pour réparer les pertes qu’ont encourues les loyaux sujets, en conséquence d’une rébellion à laquelle ils ont résisté de tout leur pouvoir et en récompense de leur fidélité au gouvernement de S. M.

On a aussi fait une estimation de l’église de St-Eus- tache, de la sacristie, du presbytère et des dépendances, des ornements et des vases sacrés, ainsi que du couvent des sœurs, et une requête a été adressée à Son Excel- lence l’administrateur de la province ; elle est conçue en ces termes :

" A Son Excellence Sir John Colborne, administrateur du Bas-Canada et commandant des forces de Sa Majesté dans les deux provinces, etc.

" Qu’il plaise a Votre Excellence :

    • L’humble requête des curés et raarguilliers de l’œuvre

et fabrique de la paroisse de St-Eustache, comté du Lac des Deux Montagnes, district de Montréal, expose res- pectueusement à Votre Excellence :

" Que leur église, sacristie, presbytère, couvent et leurs dépendances, sont devenus la proie des flammes dans la rébellion du 14 décembre dernier. ’

" Que leur paroisse se trouve maintenant sans temple et