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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/27

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par chapitres, ou par item, ni à moins qu’elle ne soit accordée pour le temps de la vie du roi."

En 1822, l’Angleterre crut que le seul remède à apporter au mal dont se plaignaient tous les partis opposés, tant du Bas-Canada que du Haut-Canada, était l’Union des deux Provinces en un seul gouvernement. Les Anglais de Montréal prévoyant à l’aide de ce moyen (l’Union) l’anglicisation des Canadiens, accueillirent favorablement ce projet ; mais les Canadiens, craignant que leurs institutions, leurs lois et leur langue fussent menacées, s’y opposèrent énergiquement. MM. L. J. Papineau et John Neilson furent chargés d’aller porter en Angleterre la pétition des seigneurs, magistrats membres du clergé, officiers de milice, etc., etc., contre l’Union. M. J. Stuart porta celle des fauteurs de ce projet. Le parlement provincial fut réuni en 1823 sous la présidence de M. Vallières de Saint-Réal, qui remplaça M. Papineau partant pour l’Angleterre.

Cette Union projetée fut rejetée presqu’un animement par l’Assemblée, et par le Conseil Législatif avec une majorité de 4 voix seulement. Ce projet d’acte d’Union, après avoir été discuté en Angleterre, fat rejeté même avant la présentation des Requêtes, et MM. Papineau et Neilson revinrent immédiatement au Canada. Dans ce même Parlement de 1823, la Chambre guidée et entraînée par M. Papineau, fut sur le point de refuser de voter le Bill des subsides. L’historien Bibaud dit que M. Papineau fit le discours le plus virulent peut-être qui eût été prononcé dans l’enceinte de l’Assemblée depuis qu’elle