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Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/357

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le mérite de renfermer un exposé loyal et peut-être trop franc de certains faits historiques que j’y ai relatés, et qui m’attirera sans doute la censure de certains écri- vains contrariés ; mais je ne m’occupe point des critiques légères et qu’il me soit permis de faire de nouveau le souhait que j’ai toujours formulé, c’est-à-dire celui de l’union parmi nous tous.

Oui, espérons qu’un avenir peu éloigné réunira sous le grand drapeau de la nationalité canadienne les adver- saires d’autrefois, et avec l’union, cette égide protectrice, chaque dénomination qui forme la Puissance du Canada saura faire respecter ses droits, sa langue et ses institutions tant civiles que religieuses. L’union seule, n’en déplaise aux hommes de parti, aux hommes de coterie, fera la puissance et la force de notre jeune pays.

Enfin, ayant terminé la tâche longue et pénible que mes adversaires m’ont imposée bien malgré moi, et ayant pleinement justifié la conduite de mon père pour la part qu’il a prise dans les événements de 1837 à ^St. Eus- tache, je n’y reviendrai plus ; mais je répéterai encore une fois que comme mon père avait combattu en 1812-1815, pour repousser et chasser les Américains du sol cana- dien, il redoutait encore en 1837 les idées d’annexion que certaines têtes chaudes essayaient alors à inculquer dans l’esprit du peuple. Tout le monde sait que les chefs des insurgés tendaient les bras vers la république voisine et qu’ils lui demandaient des armes et de l’aide.

Si l’on désirait l’annexion ou une république, com-