Aller au contenu

Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/371

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 307 —

1837 avait réduit en cendres. L’entreprise de la recons- truction du presbytère fut également commencée sous ses auspices, sous sa surveillance, mais il ne put faire parachever ses travaux ; la mort inexorable vint inter- rompre le cours bienfaiteur de sa belle carrière, et il mourut en 1847, à l’âge peu avancé de 56 ans.

Après le trépas de ce digne prêtre, on avait lieu de supposer que ses actes de bienfaisance envers sa paroisse ne pourraient se manifester au-delà ; mais l’on se trom- pait. M. Faquin, malgré toutes ses largesses, avait pu acquérir des biens-fonds, mais il n’avait pas plus thésau- risé pour lui que pour sa famille, et au détriment de cette dernière, il donnait par un testament tous ses immeubles à la fabrique de St. Eustache, pour le bien et le plus grand avantage de l’éducation. Trois belles terres formant un seul et grand établissement avec de magnifiques dépendances, et deux prairies de valeur avec granges dessus construites furent léguées aux Dames religieuses de la Congrégation. Il légua en outre à la même fabrique une somme de $400, pour faire l’acqui- sition d’une statue de St. Eustache.

Où peut-on trouver l’égal d’un tel bienfaiteur qui, non seulement se dépouille durant sa vie des épargnes qu’il a gagnées à la sueur de son front, mais qui, après sa mort, en dépouille même sa famille (à laquelle il ne laisse que quelques légers souvenirs) pour léguer tous ses bien à ses paroissiens ! Personne plus que lui n’a porté si loin la bienfaisance en faveur d’une paroisse. Espérons que celle de St. Eustache, cette paroisse choyée et gâtée par de tels actes d’affection, de munificence, saura reconnaître les bienfaits qui lui ont é ;é prodigués à pleines mains ; bienfaits qui lui ont été octroyés, sans doute pour lui faire aimer sa religion, ses ministres et sans doute aussi pour qu’elle garde un doux et i)ieux souvenir de celui qui fut son père et son très digne pasteur.