Oui, mon Dieu, tout mon bien est en vous.
9. Arrachez-moi à toutes mes iniquités : vous m’avez rendu un objet d’opprobre pour l’insensé.[1]
10. Je suis resté muet, et je n’ai pas ouvert ma bouche : parce que c’est vous qui l’avez fait.[2]
11. Détournez de moi vos coups.
12. Par la force de votre main, moi j’ai défailli au milieu de vos réprimandes : à cause de son iniquité, vous avez puni un homme.
Et vous avez fait dessécher son âme comme une araignée : en vérité, c’est vainement que tout homme se trouble.
13. Exaucez ma prière, Seigneur, et ma supplication : prêtez l’oreille à mes larmes.
Ne gardez pas le silence, parce que je suis auprès de vous un étranger et un voyageur comme tous mes pères.[3]
14. Donnez-moi quelque relâche, afin que je reprenne des forces, avant que je m’en aille et que je ne sois plus.[4]
PSAUME 39.
(Hébr., XL).
1. Pour la fin, psaume par David lui-même.[5]
2. Attendant, j’ai attendu le Seigneur, et il a fait attention à moi.[6]
3. Et il a exaucé mes prières : et il m’a retiré d’un lac de misère, et d’un bourbier de fange.
Et il a établi mes pieds sur une pierre, et il a dirigé mes pas.
4. Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, un hymne de louange en l’honneur de notre Dieu.
Beaucoup le verront, et craindront ; et ils espéreront dans le Seigneur.
- ↑ Ps. 38,9-14 : * La confiance reprend le dessus ; David prie, il demande le pardon de ses péchés et la cessation de la colère divine, à cause du néant de l’homme et de la brièveté de la vie.
- ↑ Ps. 38,10 : C’est vous qui l’avez fait : c’est vous qui avez permis, en punition de mes péchés, que je devinsse l’opprobre de l’insensé.
- ↑ Ps. 38,13 : Prêtez l’oreille à mes larmes ; c’est-à-dire voyez, regardez, etc. Les Hébreux mettaient assez souvent l’un pour l’autre les verbes qui expriment une action des sens.
Ps. 38;13b. Parce que je suis, etc. Voir I Parap., 29,13. - ↑ Ps. 38,14 : Et que je ne sois plus ; littéralement et je ne serai plus ; ce qui est un pur hébraïsme.
- ↑ Ps. 39,1 : Par. Voir le titre du Psaume 15 (Hébr., XVI). ― * Psaume prophétique : saint Paul, voir Hébreux, 10, 5-10, place dans la bouche de Notre-Seigneur venant dans le monde les versets 7 à 9. David le composa peut-être dans les derniers temps de la persécution de Saül. Ce psaume est construit très irrégulièrement, et il a plutôt le caractère d’une simple prière que celui d’un poème lyrique.
- ↑ Ps. 39,2 : Attendant, j’ai attendu ; c’est-à-dire j’ai attendu avec la plus grande anxiété. En hébreu, comme en bien d’autres langues, cette sorte de répétition donne de l’intensité à l’idée exprimée par le verbe.
Ps. 39,2-4 : Chant d’actions de grâces envers Dieu qui a retiré David du bourbier, c’est-à-dire du danger.